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Union européenne : adoption d’une législation scélérate contre les migrants

Le Parlement européen vient d’adopter une réforme de la politique migratoire qui renforce les contrôles et facilite les expulsions, tout en privant de liberté les migrants en attendant que l’on statue sur leur sort. Un filtrage sera effectué aux frontières de l’Union européenne avec contrôles d’identification pouvant durer jusqu’à sept jours. À l’issue de ce délai, la personne migrante sera orientée vers une procédure d’asile – classique ou accélérée – ou renvoyée dans son pays d’origine ou de transit. Les pays d’arrivée seront chargés d’entrer les empreintes digitales, la photo du visage et les documents d’identité des demandeurs d’asile et des migrants dans une base de données centralisée dite Eurodac, dont le champ a été élargi et qui s’appliquera désormais aux enfants dès l’âge de six ans. Les demandeurs d’asile, qui ont statistiquement le moins de chances d’obtenir une protection internationale, seront orientés vers une « procédure à la frontière ». Dans le cadre, il est prévu de créer quelque 30 000 places dans des centres fermés, afin d’accueillir à terme jusqu’à 120 000 migrants par an. Les mineurs non accompagnés faisant courir « un risque à la sécurité » et les familles avec enfants seront aussi concernés. La durée de la procédure aux frontières est de douze semaines pour l’examen de la demande, à laquelle peuvent s’ajouter douze semaines pour la procédure de renvoi, soit six mois au total de détention.

En un mot, on traite les migrants non comme des personnes qui ont besoin d’aide mais comme des délinquants. Non seulement ce « Pacte sur la migration et l’asile », qui s’appliquera en 2026, doit être aboli, mais il faut se battre pour l’ouverture des frontières et le droit à la libre circulation et installation des migrants.