Nouveau Parti anticapitaliste

Nos vies valent plus que leurs profits

Pour un monde sans frontières ni patrons, urgence révolution !

Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) sera présent aux élections européennes de juin prochain, avec une liste conduite par Selma Labib, 28 ans, conductrice de bus et Gaël Quirante, 48 ans, syndicaliste à La Poste. Nous présentons une liste de travailleuses et de travailleurs, du public et du privé et de jeunes, étudiants ou salariés, pour mettre en avant les priorités de celles et ceux qui font tourner la société.

C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons

Nous avons besoin de salaires décents pour vivre et pas seulement survivre : 400 euros de plus pour toutes et tous et pas de salaires, de pensions, de revenus sociaux inférieurs à 2 000 euros net ! Pas question de subir l’austérité alors que les profits des capitalistes sont au plus haut. Pour les seules entreprises du CAC 40, les bénéfices s’élèvent à 153 milliards d’euros en 2023, soit 12 milliards de plus que le précédent record de 2022. Pendant ce temps, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, annonce qu’il va falloir économiser 10 milliards d’euros en 2024 et 20 milliards en 2025… Milliards qu’il entend bien prendre dans nos poches et par des coupes budgétaires dans les services publics. Alors que la situation continue à se dégrader dans les hôpitaux, que profs et parents de Seine-Saint-Denis et d’autres quartiers populaires dénoncent une Éducation nationale en ruine et les projets d’école du tri social que le gouvernement veut mettre en place avec des groupes de niveau dès le collège, nous devons affirmer : nos vies valent plus que leurs profits !

Le capitalisme porte en lui la guerre, comme la nuée porte l’orage

Car ce ne sont pas les patrons qui vont se serrer la ceinture, ni l’armée. Quand il s’agit d’abreuver d’argent les industries de l’armement, le gouvernement est très dépensier. Alors que les ventes d’armes augmentent partout dans le monde, les marchands d’armes français se sont hissés sur la deuxième marche de ce sanglant podium, juste derrière les États-Unis. Les grands groupes capitalistes savent transformer le sang des peuples en milliards de profits. Les discours guerriers de Macron n’ont pas pour but d’aider le peuple ukrainien, mais de vendre toujours plus d’armes aux dirigeants ukrainiens comme il en vend à bien d’autres pays, tels que l’Égypte pour réprimer sa propre population, ou à l’État d’Israël pour massacrer les civils de Gaza… Sa posture de chef de guerre vise aussi à tenter de nous souder derrière lui dans un réflexe d’union nationale en entretenant un climat de peur et de division entre les peuples.

Pour un monde sans patries, ni patrons ni frontières

Mais nous ne sommes ni de la chair à patron, ni de la chair à canon ! Ce n’est pas à cause d’autres peuples que notre vie quotidienne devient de plus en plus difficile, mais bien à cause de notre propre gouvernement et des capitalistes qui attaquent sans relâche nos salaires, nos retraites et nos quelques droits sociaux. Courant derrière l’extrême droite, Macron reprend une grande partie de son programme et désigne des travailleuses et travailleurs, qui n’auraient pas la « bonne » couleur de peau ou les « bons » papiers comme responsables de tous les maux. Nous n’avons rien à gagner dans le duel annoncé entre les listes de Macron et celle de Bardella-Le Pen. Nous avons en revanche tout à gagner dans des luttes collectives qui se donnent les moyens de renverser l’ordre établi, de contester le pouvoir des riches et des patrons. Il n’y aura pas de « sauveur suprême », pas de « jours heureux » sous le capitalisme. Le programme que nous défendons est un programme de lutte, dont la réalisation ne peut dépendre que de la volonté de millions de travailleurs et de travailleuses à prendre leurs affaires en main, à l’échelle de l’Europe et même du monde. Ils ont les milliards, nous sommes des millions : urgence, révolution !

Éditorial du NPA du 25 mars 2024

 

 


 

 

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