Nouveau Parti anticapitaliste

Nos vies valent plus que leurs profits

Face à l’aménagement capitaliste du territoire, mobilisations contre deux projets autoroutiers inutiles

Le 22 avril dernier, 8200 personnes manifestaient entre Toulouse et Castres, contre le projet de l’autoroute A69. Aux « No Bassaran » de Sainte-Soline, faisaient écho cette fois les « No Macadam ».

Deux semaines plus tard, cela se passait à Léry (Eure), à une vingtaine de kilomètres de Rouen. Du 5 au 8 mai, le festival « Des bâtons dans les routes » qui se tenait pour dénoncer et empêcher la construction d’une nouvelle autoroute payante autour de Rouen, fut un énorme succès. Baptisé faussement « Contournement Est », le projet de l’A133-A134, vieux de 70 ans, suscite de plus en plus de rejet parmi la population, et pour cause : bétonisation, destruction des espèces, des surfaces de forêt, des captages d’eau, des surfaces cultivables. 41 kilomètres d’autoroute, 8 viaducs, 10 échangeurs… pour 1,5 milliard d’euros d’argent public ! Un grand projet inutile… utile uniquement aux capitalistes comme Vinci.

Moins de camions dans l’agglomération rouennaise ? Il faudrait déjà redonner la priorité au fret ferroviaire et fluvial ! La présence des Soulèvements de la Terre au festival avait affolé les autorités préfectorales, qui voulaient faire survoler la zone par des drones. La contestation en référé a été gagnée vendredi 6 mai, premier jour du rassemblement. Plusieurs milliers de personnes ont donc pu participer au festival sans être survolées par les espions de Darmanin. Le dimanche 8 mai, l’envahissement des voies de l’autoroute de Normandie, près d’Incarville, par plusieurs centaines de manifestantes et manifestants, au nez et à la barbe de deux compagnies de CRS, a été un des moments les plus marquants du week-end. Munis de branchages en guise de barricades symbolisant leur combat, elles et ils se sont repliés dans la profondeur de la forêt de Bord, laissant les CRS déblayer les voies. L’avertissement est donné : si les travaux démarrent, la forêt sera occupée, une nouvelle ZAD verra le jour.

Marie Darouen

 


 

 

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